Le soleil sort et nos verres s’emplissent de rosé, c’est une observation systématique sur les tables des cafés.
Si l’on considère souvent le rosé comme un vin à prendre avec légèreté, leur famille est vaste et il existe des types de rosés aux arômes opposés : fruits exotiques, fruits blancs, jaunes ou rouges, fleurs et épices. Plus que pour n’importe quel autre vin, c’est aussi sa couleur qui lui donne sa personnalité allant des rosés saumonés très clairs comme en Provence, au rubis comme à Tavel ou à Bordeaux (le clairet) où l’on peut faire des rosés d’un framboise éclatant ou d’un rose plus poudré comme dans la Loire.
La tendance est aux rosés clairs et secs, la Provence en première place, parce qu’ils paraissent plus frais et plus légers. Pour y répondre, les vins de Bordeaux se sont d’ailleurs éclaircis, comme la plupart des rosés du monde. Mais, le rosé se goûte aussi bien sucré. C’est le Cabernet d’Anjou dans la vallée de la Loire qui tire son épingle du jeu en vendant plus de 88 millions de bouteilles par an de son élixir gourmand.
Les cépages et la vinification à Suau et ailleurs
Les cépages utilisés en France sont le cabernet franc, le merlot, le pineau d’Aunis, le pinot noir, le gamay, le côt, le carignan, le cinsaut, le grenache noir, le tibouren, la syrah, le mourvèdre… Ce sont surtout les cépages qui font la différence en goût mais aussi la méthode de vinification. En France il est fait à partir de raisins rouges mais certains pays, comme les Etats-Unis, permettent l’assemblage de raisins blancs et rouges pour faire le vin.
À Bordeaux, pour sa souplesse, il est souvent vinifié avec du merlot et un peu de cabernet sauvignon ou cabernet franc et parfois un peu de petit verdot. Le rosé du Chateau Suau est atypique : 100% cabernet sauvignon. Sa couleur pâle répond à la tendance et comme souvent dans la région, il dévoile des arômes de fruits rouges, on trouve des notes de framboise en 2016. Une merveille de fraîcheur qu’on aime déguster après une grande semaine de travail, juste avant le week-end.
Nous aimons produire notre rosé avec un pressurage lent à basse température, pour extraire des arômes purs. Pour les rosés de pressurage, les grappes arrivées entrent directement dans le pressoir, comme pour les blancs. Ce sont généralement des rosés très clairs. Il existe cependant d’autres manières de vinifier :
- le rosé de macération : vous laissez macérer le raisin juste assez de temps pour colorer le vin et libérer ses arômes. Quelques heures peuvent complètement en changer la couleur !
- Le rosé de saignée utilise les raisins destinés à faire des vins rouges, c’est le jus produit par l’entassement des grappes qui est prélevé au bas de la cuve.
Les rosés bios tirent la consommation
Quoi que les grands amateurs de vin en penseNT, c’est une tendance en forte croissance, les français en première ligne avec 31% de la production mondiale et 35% de sa consommation ! Si la majorité des vins produits sont consommés dans le pays où ils sont produits, ils voyagent aussi de plus en plus.
Pourquoi cet engouement ? « Il y a une dizaine d’années, on ne trouvait quasiment que des vins à peine buvables », dit Frank Van der Auwera. « Les grandes maisons ne voulaient pas perdre leur temps à élaborer des rosés et même les producteurs de vins du Nouveau Monde portaient peu d’intérêt à un vin consommé quelques mois par an à peine. » Aujourd’hui les vignerons prêtent une grande attention à leurs cuvées pour des vins meilleurs qui se gardent plus longtemps.
Valeria
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