Depuis 2008, nous nous sommes engagés dans une démarche de production en agriculture biologique. Cette philosophie de travail ayant pour objectif de produire des vins sans pesticides, est née de la triple volonté de :
– Protéger la santé de nos employés
– Protéger la faune et la flore environnante
– Améliorer le fonctionnement de nos sols
Un bilan pour relever le défi
Ce défi relevé chaque année depuis 2008, nous a obligé à repenser notre mode de fonctionnement. Il a nécessité une réflexion de l’équipe et une modification du mode de travail et des méthodes de vinification. Afin d’accompagner la transition, il a aussi fallu anticiper les changements techniques, faire le point économique (quels budgets supplémentaires ?) et humain (est-ce que le changement est accepté?) puis identifier les compétences de chacun pour mener à bien le projet.
Un cadre réglementaire
Pour être un vignoble certifié AB, il faut être engagé d’abord, notifié puis certifié. C’est un mode de production contrôlé qui donne un cadre au viticulteur et garantit la qualité du label. Cette certification est obligatoire et payante. Au delà du travail dans le vignoble et au chai, il y a donc une réflexion et une démarche administrative rigoureuses.
Un organisme certifié
Les conversions en bio augmentent sensiblement en Aquitaine et pour vous aider, des formations sont proposées par la chambre d’agriculture de votre région. Une fois la décision prise, il faut contacter les organismes certificateurs (Ecocert ou Qualité France), au nombre de 9, qui permettent l’accompagnement et vérifient aussi que les règles sont appliquées. L’organisme certifié vient régulièrement pour émettre un rapport qui sert de guide au vigneron. Ces audits sont ensuite réguliers, on n’obtient pas le label à vie !
La connaissance des sols
Afin de mieux traiter les sols et limiter les intrants, les connaître est un sacré avantage. Une étude préalable des terroirs est donc à envisager mais les cartes produites par un certain nombre de vignobles peuvent s’avérer bien utiles. Avec le profil des sols, on en sait plus sur son fonctionnement (humidité, profil racinaire, calcaire…) et les analyses permettent de connaître la granulométrie, le PH et l’azote. De ces études, il est possible de ressortir les typicités de la fertilité des sols à compléter par des analyses en laboratoire.
Le temps de la conversion
La conversion se fait en plusieurs étapes et nécessite un temps d’adaptation du vignoble, en général 3 ans. Nous avons changé le mode de culture sur l’ensemble de la propriété par tranches successives afin d’adapter la charge de travail, les machines et d’étudier les premiers effets. La première année, la récolte est en conventionnelle puis en conversion les deux suivantes. Ce n’est qu’à la 4ème vendange que vous pouvez prétendre au label.
Des aides ?
La transition peut être coûteuse et des aides existent, leur répartition est justement en train d’être changée par le gouvernement qui les réoriente. Il devrait donc y avoir plus d’aides pour la conversion et moins pour le maintien.
Bonne reconversion !
Valeria
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