Il existe une multitude de tire-bouchons, mais comment reconnaître le bon outil ? Matière, taille, forme… on vous dit tout !
On dit souvent que dans une maison de vigneron, il n’y a jamais de tire-bouchons. Sont-ils perdus au fond des tiroirs, dans les poches des plus étourdis ou dans un endroit mystérieux où ils seraient tous réunis ?
Si ils sont précieux, tous ne sont pas égaux. Le tire-bouchon peut être évalué pour son esthétisme ou pour sa capacité à ouvrir une bouteille facilement, sans altérer le bouchon… et donc le vin !
Le geste
Avec un bon tire-bouchon, on doit pouvoir, en un geste souple et unique, tirer le bouchon sans risquer de faire tomber la bouteille ou d’arracher le goulot. La mèche la plus connue et la plus efficace est celle en forme de queue de cochon. Pour le geste, le classique limonadier peut requérir un peu d’expérience mais reste le plus pratique avec sa lame intégrée. Le moins pratique mais le plus connu est le tire-bouchon à manche, parfois fait de bois de vigne. S’il donne un avant-goût du terroir, il requiert plus de force.
On aime surtout les tires-bouchons à levier, comme le lapin de screwpull (“à double poignées”) ou l’homme debout, plus classique (qui a deux bras qu’on abaisse pour ouvrir le vin). On aime bien aussi le tire-bouchon à ressorts, qui a connu la gloire dans les années 50s. Le tire-bouchon électrique lui ne demande aucun effort et peut même donner la température du vin mais c’est aussi vrai pour le modèle avec une vis-sans-fin, aussi efficace et beaucoup moins cher. Ils sont généralement plus lourds et moins faciles à mettre dans la poche.
Il existe aussi le tire-bouchon à deux lames, qui demande de la précision dans le geste mais permet en coinçant le bouchon de part et d’autre, de l’enlever sans le trouer. Très efficace sur les vieux bouchons fragiles ! Pour les plus expert, c’est le tire-bouchon à gaz qui permet d’ouvrir la bouteille sans lame !
La solidité
Avez-vous déjà subi la casse d’une mèche dans le bouchon ? Ou cassé un bouchon car la mèche était trop courte ? Le mieux est d’investir dans une mèche solide et assez longue pour les grands vins. L’avantage est donné aux mèches en acier inoxydable, d’au moins 5 spires… qui ne passent pas toujours la sécurité à l’aéroport !
L’esthétisme
Le tire-bouchon est aussi un objet de collection, savez-vous comment on appelle un collectionneur ? L’hélixophile ou le pomelkophile. Tous les goûts sont dans la nature, douteux parfois et souvent plus jolis que pratiques. Ils font généralement une belle décoration dans la cave et racontent une histoire.
Les puristes iront directement sur un tire bouchon en bois dans un modèle sommelier (celui des garçons de café) qui se glisse à la ceinture. On choisira une grande mèche pour ouvrir les plus grands vins. On aime Laguiole par exemple, qui fait de beaux couteaux.
Insolite ! Comme pour les ciseaux, il existe aussi des tire-bouchons de gaucher – les lévogyres (et dextrogyres pour les droitiers)… afin d’être sûr de servir le vin correctement.
Valeria
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