Nous adorons vous parler des accords mets-vins, et nous le faisons souvent d’ailleurs car nous pensons qu’il s’agit d’une bonne manière d’apprendre le vin (en se régalant) mais aussi de découvrir ses potentialités hors-normes. Comme nous vous l’expliquons souvent dans ces pages, le monde de l’accord mets–vin est particulier. Pour plusieurs raisons :
-
Les codes sont chamboulés et revus ces derniers temps, où la créativité y trouve plus de place.
-
Cependant il existe des règles, parfois peu respectées, à suivre pour assurer un mariage convenable.
-
De nombreux clichés pullulent sur l’art de la sommellerie et nous nous attachons à les clarifier, dans notre blog.
Regroupons ici l’essentiel de ce qu’il vous faut savoir sur l’univers des accord mets-vins.
Les bonnes pratiques en accords mets-vins
La base d’un accord mets–vin réussi, comme le dit le médiatique sommelier Emmanuel Delmas : c’est de ne jamais regretter le vin précédent. Il faut entendre par là, une montée en gamme progressive des vins proposés lors d’un repas, tout en respectant (le plus souvent possible) une trame qui se décompose comme ceci : Mousseux – Vin blanc sec – Vin rouge – Moelleux, afin de préserver les papilles jusqu’au bout. Lorsque vous serez arrivés à la fin du repas, vous aurez pu jouir de tous les vins proposés, en suivant cette règle.
Une fois que vous avez ceci, vous avez les bases nécessaires pour progresser. Maintenant il faut faire place à votre imagination. Il existe quelques petites astuces qui fonctionnent bien, dont nous allons maintenant vous parler.
Un moyen d’accorder vos vins, peut être par la couleur. En effet, un poisson blanc va pouvoir s’associer avec du vin … blanc. Cela fonctionne avec de la viande rouge, un gâteau à l’abricot (à marier avec un liquoreux). La nature est bien faite, vous ne trouvez pas ?
Une autre méthode étonnante pour faire des accords mets-vins sympathiques, est la filiation régionale. Essayez de conjuguer un plat d’un coin de France avec le vin qui est produit localement. Vous serez certainement être ravis.
Enfin, une dernière manière d’accorder des vins et des plats, certainement la plus surprenante est de jouer sur l’opposition. Prenez par exemple un fromage comme une fourme d’Ambert et associez-le à un vin liquoreux. Le mélange du sucré/salé permet d’élargir le spectre de la dégustation, à condition de respecter les produits : dans notre exemple le gras du fromage pourra supporter l’onctuosité du vin.
Les erreurs à ne pas faire
Il existe des pièges dans lesquels il ne faut pas tomber. Certaines choses sont à ne pas faire, comme inverser l’ordre des vins, que nous avons évoqué plus haut. Quelques aliments ont du mal à apprécier l’association avec le vin, il est important de les connaître. Il s’agit de l’ail, des anchois ou encore des agrumes principalement. Mais pour le reste, vous pouvez y aller !
Une erreur des plus communes est liée aux règles que nous venons d’expliquer : servir du liquoreux avec le foie gras. Comme vous pouvez le comprendre, le foie gras se dégustant en entrée, vous risquez d’anesthésier vos papilles dès le début du repas avec ce vin blanc. A éviter, donc.
Mais les frontières de la sommellerie ne sont pas fermées et il est possible d’innover. N’hésitez pas à prendre des risques, dans la mesure où vous pouvez les expliquer ! Amusez-vous ! Bonne dégustation.