Il y a quelques semaines, l’équipe commerciale du Château Suau était présente à Hong-Kong pour Vinexpo 2016. Retour d’expérience dans ce pays où l’engouement pour le vin est très forte.
Interview de Laure Baduel, chargée du développement commercial du Château Suau, lors de Vinexpo Hong-Kong
Y a-t-il un intérêt croissant par rapport au vin, en Asie ?
Le marché asiatique est depuis longtemps un marché très important pour nos vins, et surtout la Chine. Hong-Kong en soit, est un tout petit marché, mais c’est une plaque tournante en Asie, ainsi qu’une ville très dynamique. Même si c’est un petit marché en taille et en volumes, on y trouve une offre de vins très large.
En Chine, le marché des « privés » et des cadeaux d’entreprise a été fleurissant, mais a été stoppé dans son élan par une politique anti-corruption du gouvernement. Il y a eu à ce moment là un gros décrochage du marché, et notamment pour les vins de Bordeaux. Mais cela a en quelque sorte assaini les choses, finalement. Aujourd’hui le marché se professionnalise réellement, et les opportunités deviennent plus sérieuses, avec des circuits de distribution pérennes. Les chiffres pour les vins de Bordeaux repartent à la hausse. Nous avons bien senti cette tendance se confirmer pendant Vinexpo Hong-Kong.
D’ailleurs, pourquoi Vinexpo se tient à Hong-Kong et pas ailleurs en Asie ?
Hong-Kong est une mégalopole, une énorme partie du commerce d’importation et d’exportation transite par cette ville. Il suffit de passer devant le gigantesque port pour être impressionné par les containers, présents par milliers. Par ailleurs, le “Convention Center” où se tient le salon est superbe, bien situé, face à la baie de Hong-Kong. J’imagine que Hong-Kong est donc une position stratégie pour attirer les acheteurs de toute cette partie du globe.
Le genre de personnes que l’on rencontre à Vinexpo Hong-Kong. Comment est accueilli le Château Suau là bas ?
La fréquentation est très professionnelle et très qualifiée. On rencontre beaucoup d’importateurs chinois, des distributeurs également. Il y a des visiteurs d’Inde, du Vietnam, de Thaïlande, d’Indonésie, et aussi beaucoup d’Australiens. Le Château Suau est très bien accueilli en Chine. Nous avons depuis de nombreuses années des clients fidèles. Notre Château Maubert est par ailleurs servi en business class sur Air China !
Y a-t-il un intérêt du vin bio en Asie ?
Pour l’instant, je dirais que l’intérêt pour le bio se situe plutôt au Japon. Il existe un frémissement dans le reste de l’Asie. A Hong-Kong précisément, il y a quelques bars à vins spécialisés dans les vins bios et un intérêt commence à se faire ressentir. Cela va dans le sens de cette dimension de mégalopole très cosmopolite et moderne. En Chine, ce n’est pas pour l’instant un argument très important, mais cela commence à arriver. Nous avons notamment rencontré une société d’importation spécialisée dans le bio située à Taiwan.
Quel a été votre planning lors de ce salon ? Assez “sportif”, non ?
Ce genre de déplacement est en effet assez intense. Nous sommes arrivés le lundi soir, pour aller directement sur le stand et nous mettre en place. Le salon commençait dès le lendemain matin. Les salons sont toujours des événements intenses, mais d’autant plus quand il faut faire avec le décalage horaire. Le salon a duré 3 jours. Le mercredi, j’ai participé à une Masterclass organisée par notre syndicat, l’Union des Côtes de Bordeaux, pour présenter notre belle appellation et ses atouts à un public de visiteurs chinois pour la plupart.
Le soir se tenait ensuite un « winemaker diner », toujours organisé par l’Union des Côtes. Ce genre de dîner permet de présenter nos vins et de rencontrer des importateurs et des professionnels. Le jeudi soir, après le dernier jour du salon, nous avons pu profiter d’un moment de détente bien mérité dans un bar à homard très sympathique, où nous avons pu apprécier un accord divin entre Château Suau Bordeaux Blanc sec 2015 et le fameux homard. Enfin, nous avons également visité un de nos clients en Chine à Canton (qui est à 2 heures de train de Hong-Kong) le vendredi, avant de reprendre l’avion pour la France le soir même. Un mini-marathon donc !
