Ah le rouge. La star des vins. La plus troublante des couleurs. Le seul et unique breuvage pour lequel on parle de Grand Cru. Et pourtant, ce n’est pas le premier à avoir été créé de la main experte de l’homme. Pour rappel, lisez nos articles consacrés à l’histoire du bordelais et au rosé. En attendant, nous allons vous dévoiler tous les secrets du vin rouge ardent.
Il existe des milliers. Des milliers de vins rouges dont la recette dépendra de plusieurs facteurs : des données « naturelles » et d’autres humaines. Impossible toutefois de vous dévoiler toutes les combinaisons possibles, ces dernières étant infinies.
Première distinction : la situation géographie du vignoble qui déterminera son climat, son exposition et son type de sol. Chaque région française est (re)connue pour un type de vin. Si la vigne n’est pas difficile et peut pousser partout, les raisins eux le sont. Ainsi, ces fruits fragiles s’épanouiront davantage dans une zone tempérée comme dans le bordelais !
Deuxième caractéristique : le type de cépage qui correspond au(x) type(s) de raisin(s) utilisés pour concocter le breuvage. S’il existe plus de 6000 variétés dans le monde, certaines raflent toutes les convoitises. Dans la catégorie des rouges, citons le cabernet-sauvignon, le merlot ou le pinot noir mais la liste est longue.
Autre spécificité : la viticulture. C’est à ce moment que la main de l’homme prend le relais sur celle de la nature. Si la météo a de grosses responsabilités, la façon dont on entretiendra le vignoble aura également des conséquences sur le vin futur.
Enfin, le type de vin dépendra bien-sûr de sa vinification. Un vin rouge pourra être créé uniquement à partir de raisin de la même couleur, contrairement au blanc qui accepte tout type de grappe.
C’est la fermentation du moût (savoureux mélange de jus, peau et pépins) durant la macération, qui donnera au vin sa couleur grâce au contact plus au moins prolongé entre la pellicule du raisin et du jus. Ainsi, la couleur de la robe pourra varier d’un romantique rouge clair à un mystérieux violet sombre.
Cette étape sera à l’origine d’une foule d’autres caractéristiques comme les arômes, les saveurs, la texture ou la teneur en tanins du vin. Si les rouges ne sont pas tous très tanniques, tous le seront un peu, ne serait-ce que très légèrement, contrairement aux vins blancs.
Le parcours du combattant ne s’arrête pas pour le futur cru. Les étapes sont encore nombreuses avant sa mise en rayon. Ecoulage (séparation du vin au marc pour former le vin de goutte et le vin de presse), fermentation malolactique pour réduire l’acidité des rouges, réincorporation éventuelle du vin de presse, élevage en barrique ou en cuve, mise en bouteille, habillage… Nous reviendrons plus en détail sur toutes les étapes de la vinification dans un article dédié au sujet. En attendant, nous serions curieux de connaître votre vin rouge préféré !
Solene Duclos
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