Vous en avez certainement entendu parler car vous les voyez de partout. Mais connaissez-vous vraiment cet acronyme : A.O.C ? Elles sont nombreuses et sont d’une importance première dans le monde du vin, par ailleurs. Faisons le tour de la question ensemble.
Une AOC : Un terroir qui dicte sa loi
Les AOC signifient appellation d’origine contrôlée est un label purement français. Dorénavant, nous parlons plus d’AOP (Appellation d’Origine Protégée), qui a une valeur européenne. Selon le site de l’INAO qui s’occupe de gérer les appellations, l’Appellation d’origine protégée désigne un produit dont les principales étapes de production sont réalisées selon un savoir-faire reconnu dans une même aire géographique, qui donne ses caractéristiques au produit. Deux choses à retenir donc : un terroir, une aire géographique est indispensable pour produire une AOC, mais il est aussi qu’un savoir-faire spécifique soit à l’oeuvre. Il est donc devenu naturel qu’un cahier des charges soit mis en place.
La naissance du principe d’AOC vient du monde viticole et .. du phylloxéra. La première AOC est donc apparue en 1924 afin de mettre des règles au monde viticole qui subissait le fléau du phylloxera et importait du raisin aux quatre coins de la France. Le but était de donner une identité à un type de vin, ceux de Château-Neuf-du-Pape, en l’occurrence. en 1990, leur champ a été ouvert à tous les champs alimentaires. En 2009, on commence à parler d’AOP pour les vins.
En même temps, des syndicats ont été créés pour se charger des régulations et évolutions du cahier des charges, sous l’oeil de l’INAO. On parle de syndicats viticoles qui ont une importance toujours aussi grande aujourd’hui, dans le monde du vin. Mais une appellation n’est pas limitée au monde viticole puisqu’il en existe pour beaucoup de produits, tels que le piment d’Espelette.
L’objectif d’une AOC est de véritablement donner une identité au vin, de lui permettre une typicité, en donnant le meilleur de son terroir. Il s’agit aussi de fournir de donner des repères aux consommateurs dans leur choix de leur bouteilles de vin. Ils sont ainsi plus ou moins certains de retrouver des cépages dominants et donc des arômes des goûts personnalisés en révélant un terroir.
En chiffre, le nombre d’AOC dans le monde du vin est impressionnant, puisqu’on en compte plus de 364 AOC de vins et d’eaux de vie, pour un chiffre d’affaire de 14 milliards d’euros. Tout le monde veut être AOC puisqu’elles représentent 80% de la production de vin française. Elle sont aujourd’hui affichées sur toutes les bouteilles. Elles s’appellent Beaujolais Villages, Gigondas ou encore Cadillac Côtes de Bordeaux où les terroirs sont tous différents et donc soumis à différentes méthodes de production, mais aussi de conditionnement et étiquetage. Le cahier des charges est assez poussé, mais dans une seule optique : fournir le vin le plus typique aux consommateurs !
En Bordelais par exemple, les vins sont obligatoirement d’assemblages alors que dans d’autres régions (la Bourgogne par exemple) ne sont composées que d’un seul cépage. Différentes approchent qui sont toujours dictés par le type de terroir. Il s’agit de composer avec lui pour qu’il nous donne le meilleur ! Et ça marche !
