Profession : viticulteur

C’est une femme qui va nous parler aujourd’hui de l’une des professions clef de l’univers du vin. Vous la connaissez peut-être si vous êtes un(e) habitué(e) des colonnes de ce blog. En charge de la commercialisation des cuvées du Château Suau, Monique Bonnet a d’abord été viticultrice pendant 27 ans. Elle nous confie ici les caractéristiques de son ancien métier de vigneronne qu’elle a fait avec passion.

En quoi consiste ton métier ?
A la base, il s’agit de vinifier le raisin pour produire le vin. Mais aujourd’hui, cela va plus loin. La plupart du temps, les viticulteurs sont également en charge de la phase de commercialisation, ce qui n’était pas le cas autrefois. Avant, les producteurs passaient par la case coopérative ou vendaient leur production aux négociants. Ainsi, il y a très peu de métiers aussi complets que celui de viticulteur !

Quelle formation as-tu suivi pour devenir viticultrice ?
Mon parcours n’est pas banal ! Je suis issue du domaine paramédical. J’ai ensuite appris sur le tas, ainsi qu’à l’institut d’œnologie de Bordeaux. Mais sinon, plusieurs formations permettent d’apprendre le métier, comme le BTS viticulture-oeonologie ou passer par une école d’ingénieur agricole.

Quel a été ensuite ton parcours ?
Je suis arrivée à Suau il y a plus de 25 ans. J’ai beaucoup modifié ma manière de concevoir un vignoble au fil des années. J’ai augmenté progressivement la densité de la plantation. D’abord à 5 000 pieds/hectares dans les années 90 puis à 7 000 pieds/hectares dans les années 2000. Par ailleurs, je suis passée d’une agriculture conventionnelle à une agriculture raisonnée pour passer à l’agriculture biologique qui nous caractérise aujourd’hui.

Quels sont tes conseils pour se faire une place dans le milieu ?
Il faut être passionnée bien entendu. Il faut aimer la terre, faire pousser des plantes, produire… Finalement c’est comme un chef cuisinier. Pour arriver au top, ce dernier devra faire preuve de précision, de technique, d’un bon choix de matière première… C’est de cette alchimie que naîtra un grand cuisinier. Dans notre métier, c’est un peu la même chose. Il faudra également bien choisir l’emplacement de son terroir. Mais plus le vignoble sera bien exposé, plus il faudra avoir les moyens !

Merci à Monique d’avoir répondu à cette interview.
Rendez-vous prochainement pour la découverte d’une autre profession liée au merveilleux monde du vin.

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Solene Duclos

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