Profession : caviste

L’interview d’aujourd’hui prouve qu’il faut toujours croire en ses rêves. C’est le conseil qu’a suivi Eric Ruffault en amorçant un virage à 360° au cours de sa carrière pour devenir caviste. Jadis employé de banque, il est, à 52 ans, à la tête de deux boutiques à la Chartre et à Châteauroux. Il nous parle de son premier métier, de son parcours pour devenir caviste et de ses conseils pour faire ce métier…

En quoi consiste votre profession de caviste ?
Les trois mots clefs seraient « sélectionner, partager et apprendre ». Sélectionner les vins qui nous plaisent, les partager à nos clients et apprendre pour pouvoir ensuite transmettre. Il y a une énorme part de relationnel dans ce métier, que cela soit avec les fournisseurs ou les clients. Il faut apprendre à connaître sa clientèle pour pouvoir la conseiller au mieux. Donner envie aux gens de choisir les vins que nous avons appréciés, en fonction bien-sûr de leurs budgets et de leurs goûts. Faire du commerce demande une confiance réciproque entre le vendeur et le client.

Qu’est ce qui vous a donné envie de faire cette profession ?
Mon premier but était de quitter mon travail qui ne me plaisait pas… Je travaillais à l’époque dans une banque. Nous sommes une famille de commerçants depuis 5 générations, dans le charbon et les combustibles. J’ai choisi le vin pour plusieurs raisons : d’une part parce que j’aime ce qui rend les gens heureux, d’autre part dans ma région, le vin et le charbon ont souvent été vendus ensemble au fil des époques. Par ailleurs, de nombreux grossistes de mon père travaillaient dans le vin. J’ai ensuite rencontré trois personnes qui m’ont mis sur les rails en me faisant partager leurs expériences.

Quelle est votre formation ?
J’ai fait des études de comptabilité à la base ! Quand j’ai entamé ma reconversion, j’ai ouvert des bouquins, suivi mes trois « parrains », rencontré des viticulteurs et me suis offert une formation de 3 semaines en Bourgogne. C’est une région viticole qui n’est pas facile à comprendre donc cela m’a bien ouvert à ce milieu. Au bout de quelques années, j’ai aussi voyagé en Ecosse, en Irlande et au Japon pour me familiariser avec le whisky.

Quels sont vos conseils pour se faire une place dans le milieu ?
Il fat rester humble, être à l’écoute et toujours curieux. C’est un métier où finalement on ne sait jamais tout !

Merci à Eric d’avoir répondu à nos questions.

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Solene Duclos

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