Libérée, étiquetée !

C’est sur elle que nos yeux se portent lorsqu’on découvre un vin pour la première fois. Elle porte sur elle l’avenir de la bouteille. L’étiquette n’est pas seulement un joli accessoire. Dernière étape d’un long processus, elle n’en est pas moins importante. Outre le design qui se devra d’être attrayant, l’étiquette aura comme mission délicate de donner les informations indispensables sur le cru. Parmi les dizaines d’informations, certaines sont obligatoires, d’autres seront laissées à l’appréciation du vigneron. Apprenez à déchiffrer le langage secret des étiquettes qui habillent nos bouteilles.

L’histoire des étiquettes
Il a fallu attendre la fin du 18ème siècle pour voir l’apparition des bouteilles et donc des étiquettes. Jusque là, le vin était transporté dans des fûts marqués au pochoir. Puis, il faudra patienter jusqu’au 19ème siècle pour que les étiquettes connaissent leur heure de gloire. C’est au baron Philippe de Rothschild que l’on doit en 1924, la mention de la mise en bouteille au château qui est depuis devenue incontournable.

Les mentions obligatoires
En premier lieu, le sticker devra mentionner la région d’origine du breuvage, ainsi que son pays. Dans le cas d’un vin de notre région, les noms de « Bordeaux » et « France » devra donc apparaître clairement sur l’étiquette. Tout comme le nom et adresse de l’embouteilleur, le nom de l’AOC complétée de la mention « Appellation d’Origine Contrôlée » ou « Appellation Contrôlée ». L’étiquette devra par ailleurs contenir la teneur en alcool en pourcentage et le volume du vin contenu dans la bouteille en millilitres. Enfin, le numéro d’identification du lot devra être visible même si c’est sans doute ce qui intéressera le moins les consommateurs ! Ce numéro pourra être apposé à un autre endroit de la bouteille si le viticulteur le désire.

Les mentions facultatives
Si rien n’oblige un producteur de faire apparaître une image de son château ou son logo, la plupart préfère tout de même l’ajouter afin d’apporter un peu d’attrait à la bouteille. Le viticulteur n’est pas tenu non plus d’indiquer le nom du château ni l’année de la vendange. S’il choisit de la faire apparaitre, 85% des raisins devront avoir été récoltée durant l’année inscrite sur la bouteille. Le producteur aura aussi le choix de préciser de quel cru il s’agit (cru bourgeois, premier cru, deuxième cru, etc.) et de signaler une distinction ou un prix quelconque attribué par un organisme officiel.

Et vous, étiez-vous déjà parvenu(e) à déchiffrer l’étiquette d’une bouteille ?

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Solene Duclos

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