La SAQ ou société des alcools du Québec est un monopole d’Etat, un peu particulier et qui mérite que l’on se plonge dedans pour la comprendre. Nous sommes en effet certainement parmi les mieux placés pour vous parler de celle-ci car nos vins y sont représentés. Mais qu’est-ce que c’est réellement ? C’est ce que nous allons vous expliquer maintenant.
Un vieux monopole d’état issu de la prohibition
Créée en 1921 au Québec, la Commission des liqueurs du Québec fut succinctement renommée Régie des Alcools du Québec puis Société des alcools du Québec en 1971.
Elle naît suite à un référendum sur la prohibition au Canada, adoptée dans tout l’Etat sauf … au Québec. La prohibition ne sera finalement pas totale à cet endroit là puisque sont exclus de cette loi la bière, le cidre et le vin ! C’est donc en 1921 que se met en place un organisme chargé de tempérer la consommation d’alcool, ce qui est, rappelons-le avant un plaisir de dégustation. La Commission des liqueurs assure la commercialisation des alcools, mais aussi leur qualité : c’est elle qui sélectionne quels vins seront vendus sur son territoire. Elle dispose depuis son origine de ses propres magasins, ainsi que ses propres chaines d’embouteillage. A son origine, ce ne sont seulement que 23 références différentes de vin qui sont vendus sur tout le territoire du Québec. Une chose difficile à imaginer pour un Français, peu importe son époque ! Mais la culture du vin se fait de plus en plus forte au Canada, dans les années 1960 et l’offre s’élargit, notamment grâce à l’Exposition Universelle de 1967.
La SAQ, inventée pour proposer le meilleur produit au moindre coût
En 1971, la Société des Alcools du Québec hérite des magasins et d’une mission : proposer le meilleur aux Québécois et élargir l’offre. Forte d’un engouement puissant pour le vin, la SAQ fonde même presque immédiatement une Maison du Vin. Dans les années 1990, face à la baisse de la consommation, le marketing du vin fait son entrée au Québec, ainsi qu’un premier site de vente en ligne, original pour l’époque ! En 2001, la SAQ lance une succursale SAQ Selection et Art de Vivre dans laquelle des sommeliers font leur apparition et conseillent le client avec des accords mets-vins par exemple. Un magazine, Cellier, est lancé en 2006, pour satisfaire la curiosité des amoureux de vin et nous sommes très fiers d’y être présents puisque nous vendons nos vins au Québec par ce canal (qui est le seul possible pour commercialiser, d’ailleurs).Et les accords mets-vins sont à tomber : agneau, bavette de bœuf à la bordelaise ou encore bœuf aux carottes et au thym. Miam !
La SAQ essaye encore de se moderniser pour se rapprocher du consommateur. Dans ses succursales, elle a par exemple mis en place des systèmes de pastilles afin d’éclairer le consommateur sur ses goûts. Des couleurs et des sensations l’aide à choisir.Dernièrement, c’est une application mobile qu’elle vient de lancer, afin de suivre la tendance du shopping mobile ! Mais où s’arrêtera-elle ?