Souvenez-vous, il y a quelques semaines, nous vous contions les prémisses de l’histoire des vins de Bordeaux, de leur balbutiement au tout premier classement officiel des grands vins de 1855. Aujourd’hui, nous allons faire un mini-bond de deux siècles dans le temps durant une période aussi courte que riche, du 19ème siècle à nos jours.
Nous étions restés sur l’un des âges d’or du vin. Dès le début du 19ème siècle, les parcelles gagnent du terrain girondin, la profession s’organise, les classements font leur entrée… Durant cette période, rien ne semble pouvoir arrêter la ruée vers le vin dont la production double et l’exportation triple. Rien sauf peut-être la maladie avec l’oïdium qui fait des ravages. Heureusement que l’on découvre au même moment l’antidote avec les procédés du soufrage.
C’était sans compter la prolifération d’autres maladies dans les vignes, la saturation du marché et les guerres qui ont raison de la santé du secteur à l’aube des années 1870.
Les vignes arrivent à se relever mais ça en est fini de leur « toute puissance ». En 1911, pour faire repartir le secteur, les bordelais planchent sur une législation qui délimite les aires d’appellation. En 1936, l’Institut National de Appellations d’Origine et les AOC sont créés. De nouveaux classements font également leur entrée dont celui de Saint Emilion en 1955. Les vins de Bordeaux retrouvent des couleurs !
Trois années vont ensuite marquer les vins de Bordeaux à jamais et faire d’eux ce qu’ils sont aujourd’hui : 1956, 1959 et 1961. A ces dates correspondent un gel et deux grandes chaleurs qui obligent les professionnels du secteur à faire évoluer les techniques de vinification, de mise en bouteille et de vieillissement.
Tous ces événements ont contribué à faire du vin de Bordeaux ce qu’il est de nos jours. Plus de 50 ans plus tard, il n’a rien perdu de ses lettres de noblesse et continue à rayonner dans le monde entier.
Grâce à ce breuvage star, de nombreuses professions ont ainsi fait leur apparition : vignerons, sommeliers, œnologues… Sans compter les milliers d’hommes et de femmes qui travaillent toute l’année dans la vigne. Tous se mettent en quatre pour mettre leur passion en bouteille et transmettre leur savoir-faire au consommateur.
2000 ans après sa première cuvée, le vin n’a pas terminé de faire parler de lui. Tous les jours, des professionnels imaginent de nouveaux crus ou assemblages, ainsi que de nouvelles techniques de production pour que son histoire ne s’arrête jamais.
De notre côté, nous serions ravis de répondre à vos questions. N’hésitez pas à nous les transmettre si vous avez des interrogations !
Solene Duclos
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