Au Château Suau, notre ciel est au bio fixe malgré un temps mitigé depuis le début de l’année. Tout a commencé en 2008 avec la conversion de nos premières parcelles en agriculture biologique. Notre premier breuvage bio a du attendre 2011 pour voir le jour puisqu’il faut produire durant trois années pour obtenir la première certification bio. La belle histoire a continué avec la conversion des dernières parcelles réalisée en 2012. Depuis 2014, l’ensemble de notre vignoble produit ainsi du vin biologique… Mais quelles sont les différences entre du vin dit « classique » et du biologique ? Nous vous expliquons le vin bio dans tous ses états dans l’article ci-dessous !
Qu’est ce que le vin biologique ?
C’est un breuvage produit à partir de grappes de raisins issues de l’agriculture biologique. Tous les vins peuvent être candidats : les rouges, les blancs, les rosés et même les champagne. Depuis 2012, un cahier des charges officiel européen fixe de manière stricte les critères de production, transformation, étiquetage et importation pour être reconnu vin bio. C’est l’un des organismes de contrôle et de certification à l’instar d' »Ecocert France » qui s’occupe de décerner le fameux label « AB » dans notre pays.
Que stipule le cahier des charges ?
Il faut souffrir pour être beau… bio. Les producteurs ont ainsi l’interdiction d’utiliser des pesticides, herbicides et autres produits chimiques pour prendre soin de leur terrain. Ces derniers devront impérativement traiter leurs vignes avec des produits d’origine naturelle tels le dioxyde de soufre ou le sulfate de cuivre. Le 8 mars 2012, le règlement européen de l’agriculture biologique s’est également attaqué au processus de vinification en mettant en place une certification spécifique en vue de réduire notamment le dosage en sulfites.
Combien de domaines ont déjà rejoint le mouvement ?
Plus les années passent et plus le nombre d’hectares augmentent dans l’hexagone. En 2010, on comptait déjà 50 268 ha (3 945 domaines) contre 39 000 ha (3 024 domaines) en 2009, soit une augmentation de 28 % (source Consoglobe.com). La France se classerait ainsi à la troisième place sur le podium derrière ses voisins l’Espagne et l’Italie.
Comment se déroulent les contrôles ?
Les vignerons ne doivent jamais s’endormir sur leurs vignobles… Ces derniers doivent en effet obtenir leur certification chaque année et sont soumis à un ou deux contrôles par an. Parmi eux, seul un est obligatoire. L’autre est un « contrôle » surprise qui n’a pas lieu de manière systématique. Les certifications sont réalisées par l’un des six organismes de contrôle indépendants, tous agréés par le ministère de l’Agriculture, l’Institut national de l’origine et de la qualité, ainsi que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.
Et vous, êtes-vous un amateur de vin bio ou n’y accordez-vous aucune importance ?
Solene Duclos
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