Nombreuses sont les louanges faites au vin, dans toutes les langues possibles. Aujourd’hui, attardons nous sur ceux qui rendent hommage à ce magique élixir, dans notre beau pays qu’est la France. Les célébrités s’en donnent à cœur joie : retrouvons quelques extraits d’interviews de ces amateurs de vins qui parlent des émotions que le vin leur procure.
Gaspard Proust, la sensibilité
Il fait partie de la nouvelle génération d’humoristes et est brillant : souvent caustique, il manie à la perfection l’humour noir. Mais quand il parle de vin, il prend un ton sérieux et l’on sent la sensibilité à fleur de peau resurgir. Il faut dire que cet amoureux de vin est à bonne école puisque sa compagne est œnologue et propriétaire du Château La Lagune, dans le vignoble de Bordeaux.
La passion du vin lui est venue petit à petit pour aujourd’hui faire partie intégrante de sa vie. Lorsqu’un journaliste du Monde lui demande ce qu’est un bon vin pour lui, il répond qu’il s’agit d’une affaire d’occasions et de convivialité. “Au fond, je crois peu à la théorie de la mauvaise bouteille. C’est juste qu’elle ne voulait pas être là quand on l’a ouverte. C’est pourquoi je goûte toujours les flacons sur plusieurs jours. Tout dépend aussi des personnes qui m’entourent. Je partage toujours le vin. J’ouvre une bouteille quand je sens qu’en face il y a une sensibilité, une curiosité.” Sinon, il ne le fait pas.
Il avoue un penchant pour les vins vieux “Quand je peux, je vais de plus en plus vers des vins âgés. Dans les restaurants, ça devient difficile, vu les prix. Mais bon, j’aime ces vins que le temps a su affranchir du bois, du fruit, de ces concentrations qui cachent tant de choses dans la jeunesse. Un vin vieux, débarrassé des artifices et des oripeaux de l’élevage, est dans une forme de vérité.”
Et se transforme en philosophe lorsqu’il parle d’une dégustation de vin, quelque chose de vivant, qui traverse les âges.“Le vin est une matière vivante. Le boire est une résurrection. Et puis, vient le temps où la bouteille s’achève. La particularité d’un vin qu’on ouvre, c’est que vous êtes convié à la fois à sa naissance et à sa mort. C’est un cadeau inestimable “
Gérard Depardieu, le baron
Le plus célèbre acteur français est un grand amoureux de vin depuis de longues années, cela n’est plus à prouver. Il a même investi dans le vin, en Anjou. Celui qui enchaîne les punch lines sait aussi se montrer volubile lorsqu’on évoque le sang de la vigne. Mais il ne faut pas parler de technique au propriétaire viticole : «j’ai appris la poésie du vin plus que l’œnologie», disait-il à Terre de Vins. L’acteur de tous les excès et bon vivant au demeurant, ne manque jamais une occasion de philosopher sur le vin : «Seigneurs, l’homme est divin, car dieu n’avait fait que l’eau mais l’homme a fait le vin !».
Et quand il parle du métier de vigneron à la Revue des Vins de France, il y va sans détour ! “Un vrai vigneron, il ferme sa gueule. Il fait du vin, point ! Ceux qui goûtent, qui parlent autour, qui font de la philosophie, c’est autre chose. Il y a très peu d’artistes dans le vin, c’est la terre qui donne.”
Mais à la question de pourquoi il s’est mis à faire du vin, il répond : “J’aime le vin, mais je ne voulais pas me contenter de le boire. Je voulais apprendre. Je ne voulais pas faire le critique, celui qui parle de vin ou de cinéma sans savoir en faire. Je l’ai dit à Jean Carmet. C’était un baladin des vignes. Je lui ai dit : « Tu ne peux pas parler de vin sous le regard des autres. » J’ai fait du vin pour lui.”
Il a même mis sa passion au service de son métier, puisque récemment il tournait Saint-Amour aux côtés de Benoit Poelvoorde : un road trip qui emmenait un père et son fils sur les routes des vins, au fil des rencontres hasardeuses qu’il vont faire. Un homme entier.
