50 nuances de rosés

Dans la famille vin, je voudrais le petit frère. Malgré son image d’éternel challenger, le rosé est le premier breuvage à avoir été consommé par l’homme et ceci dès l’antiquité. On peut ainsi admirer sa jolie couleur dans bon nombre d’œuvres de l‘époque en Égypte, à Rome ou en Grèce. Logique lorsque l’on sait que les techniques antiques ne permettaient pas encore de créer du vin foncé !

Face à une concurrence toujours plus féroce en France comme à l’étranger, le rosé a trouvé sa place au fil des années. Star des apéros estivaux, il a su conquérir le cœur des consommateurs du monde entier dont la plupart ignore toutefois tout de ses origines.

Malgré une légende bien installée, le rosé n’est pas un savoureux mélange de vin blanc et de cru foncé. Il est le fruit d’une recette bien à lui concoctée à partir de raisins noirs ou rouges. L’occasion de découvrir que ces types de raisin peuvent être utilisés pour créer des boissons des trois couleurs, contrairement aux raisins clairs destinés uniquement au vin blanc.

Ainsi, nombreux sont les cépages à intervenir dans l’élaboration du vin rosé. Parmi les plus connus, citons le cabernet franc, le merlot ou le pinot noir. Mais il y en a bien sûr beaucoup d’autres.

Pour obtenir un joli rosé, il faudra mettre en contact le jus et la peau durant une courte période de macération. L’ensemble, appelé le moût, sera pressé afin de séparer la peau et les pépins du jus qui sera seul à fermenter à basse température (entre 18 et 20°C).

Outre l’aspect visuel, ce procédé aura également une répercussion sur d’autres caractéristiques dont les arômes, la structure ou la texture du breuvage. Ainsi, le goût des substances organiques (les fameux tanins) d’un rosé sera peu prononcé contrairement à ceux d’un rouge.

Deux autres techniques permettent d’obtenir ce type de bouteille : le pressurage et la saignée. Comme son nom l’indique, le premier consiste à presser les grappes juste après la vendange. Le jus sera ensuite mis en cuve pour la fermentation. Le deuxième reprend le principe de macération mais du vin rouge. Une partie du jus à peine macérée (et donc rosée) sera récupérée pour être vinifiée à part.

Qu’ils soient clairs ou foncés, secs ou fruités, les vins ont encore beaucoup de secrets à vous révéler. Ces breuvages pleins de surprises n’ont pas fini de vous étonner. Et vous, quel est votre vin est votre préféré ?

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Solene Duclos

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