Tous les millésimes à Bordeaux, c’est le grand bal des primeurs, organisé par l’Union des Grands Crus de Bordeaux et suivi par beaucoup d’autres propriétés. Sur la rive droite comme la rive gauche, ce sont plus de 300 châteaux qui ouvrent leurs portes pendant une semaine. Le jus brille de jeunesse et les dents des dégustateurs se découvrent noires derrière les sourires ! Cet évènement est surtout réservé à la presse française et internationale et aux acheteurs du monde entier, qui souhaitent commander les vins avant la mise en bouteilles. Ils bénéficient alors d’un prix En Primeur, plus avantageux.

Chateau Suau avec les vignerons bios, c’est BtoBio

Cette année encore, le château Suau a présenté son dernier millésime avec les vignerons bios de Nouvelle-Aquitaine dans le magnifique hall du Musée d’Art Contemporain (CAPC) pour BtoBio. Créé en 1995, ce groupement réunit 140 vignerons bios sur le territoire, on y retrouve aussi des appellations comme Madiran ou Bergerac, tous certifiés bio.  

Pour le château Suau, c’est l’occasion de faire goûter nos 2017 mais aussi les millésimes à la vente. Nos rouges et le second millésime de Semper Viva se sont révélés magnifiques, croquant de fruits. En blanc, le sémillon à 20% donne au vin une belle matière soyeuse.

Le millésime 2017 au château Suau

En 2017, beaucoup de vignerons de Bordeaux ont gelé ou grêlé. C’est la quantité qui s’en est trouvée changée et donc aussi les assemblages avec un résultat parfois surprenant. D’autres n’ont pas pu faire de vin et sont rentrés dans une période très difficile. Dans ce cas-là, si c’est possible, ils essayeront de compenser le manque à gagner avec la vente des millésimes antérieurs, en espérant que ça ne recommencera jamais ! Nous souhaitons à ces vignerons une belle vendange cette année.

Au château Suau, en 2017, tout n’a pas été facile. Nous avons été affectés par le gel qui a altéré notre volume de production. Cela a aussi généré une hétérogénéité dans les maturations des raisins à cause de la deuxième fleur de la vigne qui est apparue après le gel… pour nous donner beaucoup de travail pendant l’été. Les mois précédant la récolte, nous avons coupé les raisins décalés en maturité : on peut parler de vendanges en vert. Le travail de sélection a été renforcé pendant la récolte également avec un tri très rigoureux.

Heureusement, l’été a été assez sec ce qui a permis d’avoir des arômes en blanc qui sont très intéressants. Comme le sémillon a été plus affecté par les aléas climatiques, il y a une proportion de sauvignon blanc plus grande dans l’assemblage final, qui donne des vins plus punchy.

En rouge, ces mêmes conditions météo nous ont obligé à avoir une sélection parcellaire encore plus précise. Nous avons attendu les maturités les plus avancées possibles et le travail en amont (effeuillage, vendanges en vert) a donné une belle qualité de raisin. C’est une année, chez nous, où il fallait travailler plus malgré le faible rendement.

En 2017, nous avons donc produit moins de vin pour maintenir la qualité obtenue en 2015 et 2016. Un résultat satisfaisant !

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