Maladie de la vigne

Vous le savez sans doute déjà mais la vigne est une plante. Oui, vous le savez. Bon, mais savez-vous qu’elle est aussi exposée à de nombreuses maladies toute l’année, qui peuvent mettre en péril la plante et donc le vin, au final. Le travail du vigneron est constitué principalement d’une attention portée chaque jour envers ses ceps, afin de les protéger de toutes ces attaques. Nous allons voir maintenant de quoi il retourne en dressant une liste non exhaustive des principales maladies de la vigne.

La flavescence dorée

Nous vous avons déjà parlé de la maladie qui a causé le plus de dommage dans le vignoble européen et répondant au doux nom de phylloxéra. Si ce problème a été résolu, à condition de changer le mode de culture pour toujours, de par son ampleur, on peut parfois apparenter la flavescence dorée à cette maladie. Ici, ce n’est pas un insecte qui est directement responsable de cette maladie, bien que la flavescence dorée soit colportée par la cicadelle, ce qui permet sa multiplication. La flavescence est tout simplement une bactérie, qui va s’immiscer dans la vigne et y rester à vie. Le seul remède est d’arracher la vigne infectée et de la brûler. Une pratique un peu brutale, certes mais qui empêche la propagation de cette maladie aux autres ceps. Il existe par contre des traitements de prévention, pour empêcher l’invasion de flavescence dorée. Cette lutte est même obligatoire en Gironde, lieu de prédilection pour cette maladie.

La flavescence dorée se repère par une rougissement des feuilles sur les cépages rouges, et jaunissement sur les cépages blancs, un bois non aoûté, et un flétrissement de la grappe de raisins. Les conséquence de cette maladie ne sont autre qu’une perte totale de la récolte et une mort assurée du cep. Rien que ça.

Le mildiou

Le mildiou est un oomycète, ce qui veut dire qu’il s’agit d’un champignon et celui-ci affectionne tout particulièrement la vigne. Originaire d’Amérique du Nord, il est apparu dans notre région en 1879, c’est dire si les vignerons le connaissent bien. Cette maladie se présente sous la forme de “tâches d’huiles” marrons sur les feuilles. En dessous de ces dernières, un duvet blanc vient se créer. La feuille finit par se dessécher et se détruit, finalement. Le mildiou peut aussi se manifester sur les grappes. Au niveau des conséquences, la quantité de vendanges va s’en trouver altérer, ainsi que la qualité. C’est l’ennemi numéro 1 du vigneron.

L’oïdium

Cette maladie trouve aussi sa source dans un champignon, qui apprécie la chaleur et l’humidité. Ce sont donc les pluies d’été qui le font apparaître et c’est au vigneron de le combattre durant cette période, jusqu’aux vendanges. L’oïdium fait apparaître des tâches huileuses sur les feuilles de la vigne, assez semblables au mildiou. Ensuite, les tâches se changent en couleur grisâtre. Le champignon attaque aussi les grappes, dont il fait tomber les baies infectées précocement. Les autres se retrouvent avec un voile gris lui aussi, ce qui entraîne l’écoulement du jus et favorise la pourriture.
Nous avons dressé une liste de quelques maladies de la vigne, mais il en existe beaucoup d’autres. En outre, malgré ces précautions, le vin n’est pas à l’abri lui aussi de s’exposer à quelques maladies. Nous le verrons dans un autre article.