vin bio crée de l'emploi

Tout est bon dans le bio, même l’emploi ! Tel pourrait être le slogan pour une campagne vantant les mérites du vin bio. Et cela serait vrai, puisqu’il ressort d’une étude que le vin bio serait générateur de plus d’emplois que l’agriculture traditionnelle, et cela dans une grande mesure ! Penchons-nous sur ce rapport dont tout le monde parle.

Le vin bio crée beaucoup plus d’emploi que le le vin conventionnel

“Ma petite entreprise ne connaît pas la crise”. S’il est un secteur agricole qui pourrait parler ainsi, c’est bien celui du bio, en général. Sur les 9 dernières années selon les chiffres de 2015, le bio connaît une croissance de 14% en moyenne, rare secteur à jouir de chiffres aussi satisfaisants. Aujourd’hui, près de 90% des personnes affirment consommer bio occasionnellement et 62% au moins une fois par mois. Il y plus d’une décennie, ces chiffres étaient quasiment nuls.

Et cette croissance génère de l’emploi, par extension. Selon Louis-Antoine Saisset, enseignant chercheur à l’Unité mixte de recherche Moisa Inra-Sup Agro de Montpellier, une propriété bio emploie en moyenne 1.8 salariés, contre 1.1 pour un conventionnel. L’écart se trouve donc être de 50%, rien que ça !

Ce point est à mettre en parallèle avec un autre chiffre : si le bio représente 5% des exploitations françaises, il génère 11% de l’emploi de l’agriculture. Encore petit mais déjà costaud le bio. Et lorsque l’on voit que le bio est de plus en plus répandu dans les grandes surfaces et tous les points de ventes (des petites boutiques uniquement centrées sur le bio se créent chaque jour) on devine un avenir radieux. Pourquoi faut-il plus embaucher ? Pour plusieurs raisons, mais la première est la moindre mécanisation de l’agriculture biologique. Il faut donc remplacer les machines par les hommes.

Des emplois plus qualifiés dans le bio

Concernant le type d’emploi recherchés par le bio, encore une bonne nouvelle pointe le bout de son nez : on recherche des personnes plus qualifiées que dans le conventionnel. Et plus stables aussi. Moralité : Le monde du bio est motivé pour avancer dans la qualité, la recherche et jouit d’une viabilité économique stable, qui lui permet d’embaucher de façon pérenne. Il faut dire que le bio attire maintenant de nombreux agriculteurs puisque le nombre d’exploitations a été multiplié par 4.6 en 15 ans. Si auparavant, seuls quelques produits se trouvaient être bio, c’est aujourd’hui toute l’agriculture qui est submergée par cette tendance : oeufs, lait, vin et même thés et viande. Des produits transformés sont aujourd’hui estampillés bio, comme des biscuits, de la confiture ou encore du chocolat. Nous ne sommes peut-être qu’aux prémisses de ce mouvement.

Seul point noir au tableau : le manque de main d’oeuvre qualifié pour le bio. En effet, il existe encore peu de formations adaptées à ce type d’agriculture. Un pas a été fait dans ce sens et il n’y a pas de raison pour que toute la chaîne – dont la formation fait partie – ne prenne pas conscience de l’importance de la culture biologique.

C’est donc une très bonne nouvelle qui vient de tomber, pour notre travail et ceux qui mettent tout en oeuvre pour offrir des produits sains et d’aussi bonne qualité à leurs consommateurs !