Bacchus

Aujourd’hui nous allons vous parler d’un mythe ou plutôt d’un dieu ! De nombreuses chansons, peintures, écrits ont été composés pour lui, il s’agit bel et bien de Bacchus. Vous savez sans doute qu’il s’agit du Dieu du vin, dans l’antiquité romaine (sa déclinaison grecque étant Dionysos) mais connaissez-vous vraiment son histoire ? Nous allons remonter le temps et essayer de comprendre comment ce dieu bienfaisant est devenu si populaire, pour traverser les âges !

Le Dieu de la vigne, de la fête et du vin

Si ce dieu est aimé c’est parce qu’il a la chance de ne représenter que les “belles” choses de notre monde, à savoir les moments festifs. Il est associé à la vigne et donc par extension au vin. Souvent représenté arborant du lierre, d’un thyrse (grand bâton) et sa tasse, le fils illégitime de Jupiter a connu une existence assez rude. Comme chaque dieu, nous direz-vous. Il eu le mérite d’être sculpté par un maître de la Renaissance : Michel-Ange ! C’est dire s’il avait des adorateurs. A Rome, on lui célébrait même de grandes fêtes, auxquelles les nombreuses interdictions ne résistèrent pas, face à l’engouement populaire : les bacchanales.

Selon la légende, Bacchus enseigna aux hommes à cultiver la vigne et à faire du vin. Les vignerons lui doivent tout ! Mais ce qui est souvent caché, c’est l’origine du culte. Car si on évoque souvent sa relation à Dionysos, il serait en fait né en Asie Mineure. Ce n’est pas forcément une surprise quand on sait que la première utilisation du raisin pour en faire une boisson alcoolisée est datée de -7000 ans avant Jésus-Christ … en Chine. Il n’y pas de raison que ce breuvage ne soit pas célébré dès sa découverte !

Bacchanale Picasso

Mais ce n’est que très récemment dans notre histoire (au XIXème siècle) que l’engouement pour Bacchus renaît, dans l’art. Il faut dire que cette période antique fascine les artistes de l’époque. Il est peint, sculpté, mais aussi chanté, dansé et mis en scène. On lui prête même le nom d’une danse : la danse bachique ! Oui, le Dieu du vin est aussi celui de l’inspiration. Celui à qui on donne les traits d’une pie (car le vin délie les langues) est dans la joie, mais aussi la folie, parfois animale avec des gestes outranciers. On avait déjà compris le concept de modération à l’époque… On appelle “mania” la sorte de folie ou démence que propage Bacchus là où il se rend. Elle possèdent les personnes qui le croisent, et qui dans un état de transe, se mettent à danser et crier.

On lui associe aussi Demeter, une déesse grecque. Et ce n’est pas un hasard si ce nom a été emprunté pour désigner un label de biodynamie. Il s’agit en effet de la déesse des moissons et de l’agriculture. Tout un mythe est construit autour du rythme des saisons autour de cette déesse.

Pour finir, il est peu de dire que ces mythes sont passionnants et nous aident à comprendre le rapport qu’entretenaient nos ancêtres avec la terre nourricière. Ils la célébraient à leur façon, mais elle était, comme nous avons pu le voir, source de bienfaits pour tous les Hommes ! C’est pourquoi, aujourd’hui, il s’agit de la préserver !